Une dizaine de jeunes ingénieurs de moins de 35 ans, travaillant pour des fleurons du cloud français, appellent dans une tribune le gouvernement à revenir sur sa nouvelle doctrine cloud en abandonnant son prisme "pro-GAFAM". Surtout, ils appellent l’État à faire confiance aux "jeunes entreprises" et aux "jeunes talents" français pour relever le défi technique et économique d’un "cloud de confiance". Un enjeu tech pour 2022 ?
La grogne n’en finit pas de monter contre la nouvelle doctrine cloud du gouvernement...au point de devenir un enjeu de mobilisation de la jeunesse. Après avoir déclenché l’ire de la plupart des entreprises françaises du secteur et de la sénatrice Catherine Morin-Desailly, la prochaine génération d’ingénieurs et d’entrepreneurs s’y met aussi. Dans une tribune publiée le 28 juin sur le site du Monde, une dizaine de jeunes ingénieurs, issus de la plupart des grandes écoles hexagonales (INSA, Telecom Paris, Centrale...) et tous de moins de 35 ans, déplorent "l’incapacité des pouvoirs publics à faire confiance aux jeunes entreprises de la tech française" et la tendance du gouvernement à "préférer les GAFAM", c’est-à-dire les géants du Net américains Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.
Dans le texte, les signataires demandent carrément au gouvernement de revoir fissa sa copie en repensant sa stratégie nationale sur le cloud de fond en comble. Leur principale revendication : développer la filière française du cloud plutôt que de recourir à des technologies américaines sous licence.