Le grand public peine parfois à réaliser l’importance de la vie privée, ou à identifier des solutions concrètes pour la préserver. Voici quelques pistes de réflexion pour assainir les pratiques en matière d’empreinte numérique.
Si la pandémie occupe encore une place prépondérante dans les colonnes de la presse, le regain d’intérêt pour les controverses engendrées par le traitement de nos données à caractère personnel n’aura échappé à personne. Autrefois de niche, ces thématiques se fraient progressivement un chemin dans l’agenda politique et s’invitent désormais à la table de Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Et pour cause, le 25 mai 2018, date d’entrée en application du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), marqua l’avènement d’une nouvelle ère placée sous le signe du contrôle accru de nos données et de la mise au pas des géants du numérique. Ça, c’est pour la théorie. En pratique – et d’expérience – pas sûr que la famille Tout-le-Monde ait pris la pleine mesure de la révolution orchestrée par l’Union européenne au terme de quatre longues années de négociations. Il est grand temps de changer ça.
Papy Gérard a pris la mauvaise habitude d’employer sa nouvelle tablette pour tapisser son mur Facebook d’inepties complotistes plutôt que pour prendre des nouvelles de ses petits-enfants. « Dommage », soupire son fils, « c’était pourtant la raison pour laquelle on la lui avait offerte ». Tante Bertha, de son côté, rechigne à troquer sa relique toujours fonctionnelle contre un smartphone. « La fracture numérique », reconnaît-elle. « Et puis, les réseaux sociaux, c’est pas mon truc, personne ne sait où vont atterrir toutes ces informations ». Ernest, le petit dernier, est hypnotisé par les dernières tendances diffusées sur TikTok, toutes entrecoupées de contenus publicitaires étrangement pertinents. Amorphe, il octroie un peu de répit à ses parents qui en profitent pour organiser le ski entre cousins. Sauf qu’il faut composer avec Alex qui a supprimé son compte WhatsApp à la suite du changement de ses conditions d’utilisation, Tom qui a déserté les réseaux sociaux et n’emploie plus que Signal, et Philippe qui ne jure que par des modes de communication strictement décentralisés. De quoi assurer l’ambiance à Noël.
Pour vous aider à bien comprendre les enjeux et les risques pour vos données sur vos appareils numériques, ordinateurs, tablettes, téléphones... Montpel’libre vous propose assez régulièrement des atel’libres de sensibilisation à l’hygiène numérique.